un Ixellois qui organisait un barbecue pour six personnes sur sa terrasse, rue du Bailli à Ixelles, a certes magnifiquement cuit ses brochettes et ses merguez. Mais c'est peu dire qu'avec son BBQ, il a cramé son appartement au moins aussi bien que ses viandes.
Le BBQ qu'il croyait éteint a provoqué un incendie dont les flammes, parties du premier, ont léché la façade jusqu'au troisième et percé la toiture. Preuve qu'un barbecue n'est jamais sans danger, des braises vraisemblablement tombées de l'appareil ont mis le feu à la terrasse.
L'appartement complètement sinistré est inhabitable. Damien, 36 ans, a d'ailleurs demandé au propriétaire s'il pouvait lui trouver un appartement provisoire. Autant dire que le propriétaire n'a pas été très chaud : en tout cas, il n'a pas pu l'aider et, depuis hier, Damien est à la rue.
Les dégâts sont considérables. Ce BBQ du feu de l'enfer a plongé ses voisins dans l'embarras. Au 2e, une mère et son enfant devront eux aussi songer à trouver une solution. Dans sa chambre mansardée au troisième, la locataire, qui dormait (il était 0 h 04 !), doit à son chien d'avoir été réveillée tandis que les Velux dans le toit explosaient déjà sous l'effet de la chaleur. Au menu, Damien avait prévu des brochettes de boeuf, des merguez, une salade de saison, un bon vin blanc et des pommes de terre dans leur emballage d'aluminium.
Il n'avait pas prévu en revanche que la soirée BBQ se terminerait de cette façon. Sa voisine libraire du rez-de-chaussée : "Je connais Damien depuis des années. Bien sûr qu'il est prudent"...
Damien : "Vingt ans que je prépare des BBQ. Jamais aucun problème..." Pour le protéger des intempéries, des ouvriers de la firme Saint-Bernard ont bâché l'arrière de l'immeuble de la rue du Bailli. "Vous avez vu l'intérieur ? Plus rien."
Le joyeux barbecue touchait à sa fin. Damien, qui invitait sa belle-famille, pensait avoir écarté tout danger.
"J'avais arrosé les braises avec l'arrosoir que j'utilise pour les plantes, et j'avais même couvert l'appareil avec le couvercle d'un wok. Rien ne pouvait arriver."
Damien raccompagnait ses invités avenue Louise. "C'est curieux mais quand j'ai entendu les sirènes, j'ai tout de suite pensé au barbecue. Je me suis dit : "C'est cela. Il y a le feu chez moi."
C'était un tout nouvel appareil, un modèle circulaire. "Je l'avais acheté il y a quinze jours en grande surface en choisissant un des moins chers. Déjà en le montant, un pied s'était cassé, que j'avais dû rafistoler, mais ça tenait..."
Damien versait 550 euros de loyer. À la rue mais dépanné par des amis, il cherche, idéalement dans le même quartier, un appartement, dans les mêmes prix pour se reloger. Il promettait hier de ne plus organiser de barbecue. "Pour moi, je crois que c'est fini, définitivement fini."
Des dégâts pour plusieurs centaines de milliers d'euros. Les pompiers n'excluent pas qu'il faille même abattre le n° 54.
Gilbert Dupont
Le BBQ qu'il croyait éteint a provoqué un incendie dont les flammes, parties du premier, ont léché la façade jusqu'au troisième et percé la toiture. Preuve qu'un barbecue n'est jamais sans danger, des braises vraisemblablement tombées de l'appareil ont mis le feu à la terrasse.
L'appartement complètement sinistré est inhabitable. Damien, 36 ans, a d'ailleurs demandé au propriétaire s'il pouvait lui trouver un appartement provisoire. Autant dire que le propriétaire n'a pas été très chaud : en tout cas, il n'a pas pu l'aider et, depuis hier, Damien est à la rue.
Les dégâts sont considérables. Ce BBQ du feu de l'enfer a plongé ses voisins dans l'embarras. Au 2e, une mère et son enfant devront eux aussi songer à trouver une solution. Dans sa chambre mansardée au troisième, la locataire, qui dormait (il était 0 h 04 !), doit à son chien d'avoir été réveillée tandis que les Velux dans le toit explosaient déjà sous l'effet de la chaleur. Au menu, Damien avait prévu des brochettes de boeuf, des merguez, une salade de saison, un bon vin blanc et des pommes de terre dans leur emballage d'aluminium.
Il n'avait pas prévu en revanche que la soirée BBQ se terminerait de cette façon. Sa voisine libraire du rez-de-chaussée : "Je connais Damien depuis des années. Bien sûr qu'il est prudent"...
Damien : "Vingt ans que je prépare des BBQ. Jamais aucun problème..." Pour le protéger des intempéries, des ouvriers de la firme Saint-Bernard ont bâché l'arrière de l'immeuble de la rue du Bailli. "Vous avez vu l'intérieur ? Plus rien."
Le joyeux barbecue touchait à sa fin. Damien, qui invitait sa belle-famille, pensait avoir écarté tout danger.
"J'avais arrosé les braises avec l'arrosoir que j'utilise pour les plantes, et j'avais même couvert l'appareil avec le couvercle d'un wok. Rien ne pouvait arriver."
Damien raccompagnait ses invités avenue Louise. "C'est curieux mais quand j'ai entendu les sirènes, j'ai tout de suite pensé au barbecue. Je me suis dit : "C'est cela. Il y a le feu chez moi."
C'était un tout nouvel appareil, un modèle circulaire. "Je l'avais acheté il y a quinze jours en grande surface en choisissant un des moins chers. Déjà en le montant, un pied s'était cassé, que j'avais dû rafistoler, mais ça tenait..."
Damien versait 550 euros de loyer. À la rue mais dépanné par des amis, il cherche, idéalement dans le même quartier, un appartement, dans les mêmes prix pour se reloger. Il promettait hier de ne plus organiser de barbecue. "Pour moi, je crois que c'est fini, définitivement fini."
Des dégâts pour plusieurs centaines de milliers d'euros. Les pompiers n'excluent pas qu'il faille même abattre le n° 54.
Gilbert Dupont