Les godemichés ou « olisbos », objets phalliques représentant un membre viril, communément appelés « godes » remontent à l'Antiquité ... voire plus tôt ...
Avant JC : culte phallique, un objet de réjouissance
Les toutes premières traces de production et d’usage des manuels datent de 3000 ans avant notre ère en Grèce et Asie Mineure.
Les ‘olisbos’ tels qu’on les appelait alors, étaient des présents laissés par les marins ou les guerriers à leurs femmes afin qu’elles puissent se satisfaire - mais aussi leur rester fidèle ! - en leur absence.
Ces phallus taillés dans le bois (ébène) ou pierre (jade) se présentaient souvent comme des statuettes dédiées à telle ou telle divinité (Frédéric Ploton, Sexologue).
Epoque Victorienne : un objet médicalisé
Ce sont les médecins du XIXe siècle qui, pour soigner les femmes de leur hystérie (perçue depuis l’Antiquité comme la conséquence d’insatisfactions d’origine sexuelle - du mot grec utérus), névrose ou mal-être général, ont conseillé de les stimuler par un massage de la vulve, jusqu'au paroxysme, une sorte de thérapie par l'orgasme.
Pratique acceptée et médicalisée, puisqu’il était bien entendu reconnu que les femmes ne pouvait éprouver de plaisir ‘clitoridien’ et qu’il ne pouvait y avoir qu’un type d’orgasme celui ‘vaginal’ intervenant lors de la pénétration par un homme.
C’est ainsi qu’en 1883, un Britannique, le Dr Joseph Mortimer Granville invente un vibromasseur électromécanique pour faciliter l'orgasme médicalisé et par conséquent améliorer le rendement !
Toute une collection de vibromasseurs à fil et sous secteur seront exposés à Paris lors de l’Exposition Universelle de 1900.
De 1915 à 1960 : un objet essentiellement tabou
Avec l’avènement de l’industrie cinématographique au début du siècle dernier, ces appareils vont quitter le cabinet médical pour être utilisé dans les films pornographiques - le premier porno, ‘A free ride’ date de 1915.
Relégués aux domaines des maisons closes et des sex-shops, c’est à ce moment là qu’ils acquièrent cette réputation sulfureuse et dérangeante. Les mots ‘godemiché’ et ‘vibromasseur’ vont être entachés d’une étiquette d’interdit et de sordide.
De nos jours :
un objet coquin ou jouet intime Les femmes reconnues dans leur attente, déculpabilisées d’un plaisir confiné, contenu, peuvent franchir un nouveau pas dans l’expression de leur plaisir et de leur jouissance ...
Utilisés plus ou moins libéralement par les femmes en Europe du sud, l'objet a moins de succès que dans les pays du nord et les Etats-Unis, où les féministes l'ont chargé d'assurer l'indépendance de la femme vis-à-vis de l'homme -, le sex toy comme objet d'émancipation et de découverte dont les formes ne sont pas seulement celle du pénis, gagne du terrain.
Des sex-shops chics pour clientèle essentiellement féminine à des sites Internet adaptés à leur demande, l'acte d'achat lié à l'objet coquin se déculpabilise.
« Les femmes reconnues dans leur attente, déculpabilisées d'un plaisir confiné, contenu, peuvent franchir un nouveau pas dans l'expression de leur plaisir et de leur jouissance ...
Objet de liberté, il peut être à l'origine de plusieurs jeux ...
C'est l'outil d'un plaisir qui se consomme quand on le veut, où on le veut et avec qui on le veut. Une liberté propice à l'autonomisation du plaisir.
Objet support de fantasme…, posséder un sex-toy, c'est comme posséder un stylo : avec lui on peut écrire toutes les histoires du plaisir, imaginer les fantasmes des plus simples aux plus fous. Il est là pour libérer la créativité, la décupler ... »
(Agnès Troussier Sexologue).
Avant JC : culte phallique, un objet de réjouissance
Les toutes premières traces de production et d’usage des manuels datent de 3000 ans avant notre ère en Grèce et Asie Mineure.
Les ‘olisbos’ tels qu’on les appelait alors, étaient des présents laissés par les marins ou les guerriers à leurs femmes afin qu’elles puissent se satisfaire - mais aussi leur rester fidèle ! - en leur absence.
Ces phallus taillés dans le bois (ébène) ou pierre (jade) se présentaient souvent comme des statuettes dédiées à telle ou telle divinité (Frédéric Ploton, Sexologue).
Epoque Victorienne : un objet médicalisé
Ce sont les médecins du XIXe siècle qui, pour soigner les femmes de leur hystérie (perçue depuis l’Antiquité comme la conséquence d’insatisfactions d’origine sexuelle - du mot grec utérus), névrose ou mal-être général, ont conseillé de les stimuler par un massage de la vulve, jusqu'au paroxysme, une sorte de thérapie par l'orgasme.
Pratique acceptée et médicalisée, puisqu’il était bien entendu reconnu que les femmes ne pouvait éprouver de plaisir ‘clitoridien’ et qu’il ne pouvait y avoir qu’un type d’orgasme celui ‘vaginal’ intervenant lors de la pénétration par un homme.
C’est ainsi qu’en 1883, un Britannique, le Dr Joseph Mortimer Granville invente un vibromasseur électromécanique pour faciliter l'orgasme médicalisé et par conséquent améliorer le rendement !
Toute une collection de vibromasseurs à fil et sous secteur seront exposés à Paris lors de l’Exposition Universelle de 1900.
De 1915 à 1960 : un objet essentiellement tabou
Avec l’avènement de l’industrie cinématographique au début du siècle dernier, ces appareils vont quitter le cabinet médical pour être utilisé dans les films pornographiques - le premier porno, ‘A free ride’ date de 1915.
Relégués aux domaines des maisons closes et des sex-shops, c’est à ce moment là qu’ils acquièrent cette réputation sulfureuse et dérangeante. Les mots ‘godemiché’ et ‘vibromasseur’ vont être entachés d’une étiquette d’interdit et de sordide.
De nos jours :
un objet coquin ou jouet intime Les femmes reconnues dans leur attente, déculpabilisées d’un plaisir confiné, contenu, peuvent franchir un nouveau pas dans l’expression de leur plaisir et de leur jouissance ...
Utilisés plus ou moins libéralement par les femmes en Europe du sud, l'objet a moins de succès que dans les pays du nord et les Etats-Unis, où les féministes l'ont chargé d'assurer l'indépendance de la femme vis-à-vis de l'homme -, le sex toy comme objet d'émancipation et de découverte dont les formes ne sont pas seulement celle du pénis, gagne du terrain.
Des sex-shops chics pour clientèle essentiellement féminine à des sites Internet adaptés à leur demande, l'acte d'achat lié à l'objet coquin se déculpabilise.
« Les femmes reconnues dans leur attente, déculpabilisées d'un plaisir confiné, contenu, peuvent franchir un nouveau pas dans l'expression de leur plaisir et de leur jouissance ...
Objet de liberté, il peut être à l'origine de plusieurs jeux ...
C'est l'outil d'un plaisir qui se consomme quand on le veut, où on le veut et avec qui on le veut. Une liberté propice à l'autonomisation du plaisir.
Objet support de fantasme…, posséder un sex-toy, c'est comme posséder un stylo : avec lui on peut écrire toutes les histoires du plaisir, imaginer les fantasmes des plus simples aux plus fous. Il est là pour libérer la créativité, la décupler ... »
(Agnès Troussier Sexologue).